FC Nantes - TFC : les pronos de la rédac
©Florian MartinezEdito : à quoi joue le TFC dans ce mercato ?

Tic, tac, tic, tac. Le temps qui s'égrène rapproche le Toulouse Football Club d'une fin de mercato qui n'aura pas été un long fleuve tranquille au bord de la Garonne. Pour la faire courte, l'annonce du départ soudain du Pitchoun Ngoumou de l'autre côté du Rhin un 27 août, combinée aux autres interrogations estivales sur la profondeur de banc, font douter chaque amoureux des Violets.

Par Samuel Cadène,

Comment est-ce possible qu'au soir du 27 août, Mikkel Desler n'ait pas de doublure, qui plus est alors que tout le monde au club sait qu'il joue diminué à cause d'une blessure au talon d'Achille depuis le début de la préparation estivale !? Comment se fait-il qu'au soir du 27 août, Issiaga Sylla soit dans le même cas que son compère danois ? Les solutions Keben et Diarra ne peuvent pas être pérennes, il faut être sérieux deux minutes : ils sont formés dans l'axe et n'ont aucune expérience de ce niveau de compétition. Quant à Oliver Zanden, s’il n’a pas été choisi pour débuter à son poste contre Lorient dimanche dernier, c’est que ses prestations à l’entraînement depuis son arrivée ne doivent pas satisfaire pleinement le coach.

Et que dire du cas Rhys Healey ? Indiscutable l'an dernier, l'Anglais a été boudé par son président lors de l'été, alors qu'il clamait haut et fort son désir de prolonger dans la ville Rose. Résultat des courses, le doute s'est glissé dans son esprit et sa préparation a tourné au vinaigre. Avec un moral en berne et une forme physique basse, voyant Dallinga réussir ses débuts et confirmer qu'il n'est pas devenu le plus onéreux transfert de l'ère RedBird pour rien, c'est sur une action anodine que son corps lui a définitivement dit « stop » pour l’année 2022.

Les prolongations : le flop de l’été

Si Healey est un symbole de l'échec des prolongations, ses compères du milieu de terrain n'en sont pas de moins mauvais. Van den Boomen rayonne en Ligue 1, tout comme Spierings et Dejaegere. Pour autant cet été, aucun n'a été prolongé, alors qu'en juin prochain, ils seront tous les trois libres. Pire, derrière eux (et surtout derrière Spierings), le sentiment dominant s’apparente davantage à la traversée du désert des Carpates plutôt qu’à une croisière en VIP sur le Nil…

Quatre jours pour passer des paroles aux actes et étoffer l'effectif 

Que les actionnaires de RedBird ne soient pas des philanthropes, soit. Mais les supporters peuvent aujourd’hui, à juste titre, se demander si l’on ne nous prend pas pour des lapins de trois semaines quand on nous dit que l’effectif en l’état sera compétitif pour la Ligue 1. Prions qu’une autre blessure majeure ne pointe pas le bout de son nez…

Dernier coup d'éclat de ce mercato qui peut encore nous réserver quelques surprises, le départ de Nathan Ngoumou. Alors, est-ce que la blessure d'Healey et le fait que les dirigeants toulousains ont depuis lors réalisés qu'ils ne feraient pas la plus-value XXL qu'ils espéraient avec le numéro 9, a précipité le départ du Pitchoun ? Allez savoir.

Ensuite, si un joueur ne veut pas prolonger, on sera obligé de le vendre. Et si on reçoit une offre que l'on estime au-dessus du prix du marché et que grâce à cette somme on peut réinvestir pour améliorer l'équipe, on le fera toujours. C'est toujours dans le but de devenir meilleur et non pas dans le but de gagner de l'argent sur du court terme.
Damien Comolli à Actu Toulouse cette semaine

La semaine à venir sera, quoi qu'il en soit, décisive pour le club. Des postes clé sont à doubler impérativement et des arrivées devront être officialisées rapidement. Quid des cas Sakhi, Ndiaye ou Limbombe qui seront peut-être relancés avec le chèque de la vente du désormais ex numéro 29 toulousain Ngoumou.

À Toulouse, un vent de panique commence à se lever. Damien Comolli martèle qu'il faut lui « faire confiance » et qu'il n'est pas là « pour appauvrir l'effectif ». Au vu de ce mercato, soit il est un très bon joueur de poker et son bluff envers les supporters est magistralement dramatique, soit il lui reste quatre jours pour joindre les actes à la parole. Tic, tac, tic, tac.

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