Cinq choses à savoir sur Gabriel Suazo, le renfort surprise des Toulousains
Un pèlerinage pour une rookie et le ballon du match sous ma parka, j’étais à TFC-Brest pour vous !

J’avais presque perdu l’habitude de me rendre au Stadium, le travail de journaliste à Reims n’aide pas… Heureusement, l’antre des Violets, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas.

Dimanche, le TFC avait l’occasion de mettre à distance un concurrent direct pour le maintien en Ligue 1 à l’occasion de la réception de Brest. Accompagné de ma chère et tendre, novice du Stadium, nous nous rendons à la Bodega du TFC afin de contempler la vue en savourant une bière.

Dans le virage Brice, les sièges arborent déjà le violet des bâches plastique du tifo à venir. 14h30, nous prenons place dans le plus beau stade de France. Madame ne se sent pas spécialement à sa place au milieu des Indians, et l’averse qui vient nous tremper comme des canards n’arrange rien à son désarroi d’être debout au milieu de la porte 7. Pourtant, Alexandre Roux promet au micro que l’ambiance de cet après-midi « sera la plus chaude de la saison ». Il n’avait pas menti.

Avant que le coup d’envoi ne soit donné, ma partenaire de tribune me glisse tant bien que mal : « Derrière la cage, tu vas voir, avec la chance que j’ai, je vais prendre le ballon dans la figure ». Nous y reviendrons. Le tifo se déroule, les fumigènes craquent, les chants du virage Brice accompagnent l’entrée des artistes, et voilà qu’en tournant la tête, je m’aperçois qu’une ultra en herbe semble naître. « C’est la meilleure tribune du championnat ! » chante-t-elle en tentant de ne pas se tromper dans les paroles.

Sur le terrain, la première période est compliquée. Mené au score après un but où l’arbitre semble ne pas avoir compris que les règles du football et du MMA sont différentes, le TFC peine à produire du jeu. Seul fait positif du premier acte, sur la frappe d’un Brestois hors cadre, le ballon a décidé de finir sa course devant nous. Heureux comme pas deux, je décide égoïstement de ne pas céder à la pression populaire de lancer le ballon dans la foule et de le glisser dans ma parka, espérant repartir dans la Marne avec.

Durant la mi-temps, les jeunes étudiants ont eu la bonne idée de m’envoyer le ballon dans la figure, alors que je regardais gentiment le résumé des autres matches sur mon portable. Nostradamus se trouvait en réalité sur ma droite… Bien que cela soit tentant, je n’ai pas poussé le vice au point de voler un second ballon !

Le match passe, Toulouse égalise, la bière me recouvre désormais l’intégralité du corps, car les supporters devant moi ont eu la bonne idée de la jeter en l’air après le plat du pied d’Aboukhal. Mais ma tête est presque ailleurs. Au diable les trois points (on les aurait quand même sacrément mérités, mais bon...), l’important est de sortir ce satané ballon coûte que coûte sans me faire repérer. Ni vu, ni connu, je passe à la consigne récupérer ma valise, madame fait un grand sourire au vigile, et nous accomplissons notre exploit avec une fierté peu dissimulée.

En prime, sur le pont menant jusqu’au métro, la plus Toulousaine des nordistes m’a glissé ce mot tendre qui vous fait comprendre que vous ne vous êtes pas trompé. « C’était vraiment trop cool l’ambiance en virage Brice. Tu me ramènes quand ? » Ça, ça vaut plus que trois points ou un ballon messieurs, parole de scout !

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