"Toulouse fait peur, on ne me semble pas en mesure de résister"
©mj_photographiee"Toulouse, un promu sur le papier, mais une place forte du football français"

Toulouse reçoit Strasbourg au Stadium ce dimanche après-midi. Les Alsaciens vivent un début de saison décevant, avec une seule petite victoire jusque-là.

Avant la réception de Strasbourg au Stadium ce dimanche (15, Prime Video), la rédaction du site LesViolets.Com a interrogé Thomas, membre du site de supporters strasbourgeois Au Coeur du RCS.

Strasbourg vit un début de saison difficile, avec une seule petite victoire contre Angers le 9 octobre. Crains-tu de devoir lutter pour le maintien ?
"Ce n’est pas vraiment une crainte, c’est plutôt assez évident pour le moment. On est partis pour jouer le maintien. Ceci dit, je pense que ça peut bouger très rapidement, puisque les positions au classement sont très serrées. Pour l’instant, je ne suis pas inquiet. Je le serai si on a du retard sur le ventre mou en fin de championnat. Pour l’instant, on n’est qu’à quatre points de la 10e place. Je pense qu’à un moment donné, on va retrouver un peu de la substance qui fait qu’on a réalisé une très belle saison l’année dernière. Tout ne s’est pas évaporé le temps d’un mercato, d’autant qu’on n’a pas perdu énormément d’éléments, exceptés nos pistons. Et si on devait jouer le maintien, je n’aurais pas peur, parce que je pense qu’on a suffisamment d’expérience pour aborder ce type de situations dans les meilleures conditions."

Après la 6e place récoltée l'an dernier, le mercato n'a-t-il pas manqué un peu d'ambition ?
"Sur le papier, effectivement, au regard de la sixième place obtenue la saison passée, on peut penser qu’on a manqué d’ambition et qu’on ne s’est pas forcément renforcés. On n’a fait que remplacer les joueurs partis, à savoir Guilbert à droite et Caci à gauche remplacés par Dagba et Pierre-Gabriel à droite, et par Delaine à gauche. Très clairement, le rendement de ces deux joueurs-là n’est pas au niveau de nos deux pistons de la saison passée. Ce qu’il faut souligner sur ce mercato, c’est qu’on a fait re-signer des joueurs qui sont des cadres, comme le gardien Mats Sels, ou Prcic. C’est aussi une partie du mercato qui n’a pas été soulignée. Je ne parlerais pas de manque d’ambition, parce que quand tu veux avoir de l’ambition, il faut avoir de l’argent, et on ne l’a pas. On a fait avec ce qu’on avait. L’affaire Djiku a aussi un peu pourri le mercato. Il était censé partir à Hoffenheim et faire entrer environ 7 millions d’euros dans les caisses. Je pense que cette somme était destinée à l’achat d’autres joueurs."

Plus largement, quel est le projet de long terme au Racing ?
"À long terme, je ne saurais pas dire. À court et moyen termes, des travaux sont censés commencer sous peu, début 2023, mais on n’a pas énormément de visibilité. L’objectif sur deux ans, c’est de réaliser ces travaux, moderniser le stade et évidemment rester en Ligue 1 pour pouvoir profiter de cette nouvelle Meinau. Evidemment, le supporter de base se dit que, vu qu’on va avoir un nouveau stade, on va avoir une nouvelle équipe. La modernisation du stade est nécessaire, mais ce n’est pas pour ça qu’on va moderniser l’équipe ou la révolutionner. Pas mal de joueurs vont arriver en fin de contrat cette saison, c’est une grosse interrogation pour pas mal de supporters. Il va y avoir un gros chantier à l’horizon été 2023."

Julien Stéphan a l'image d'un entraîneur assez ambitieux dans le jeu. C'est encore le cas cette année ?
"On revient toujours à cette saison passée, qui est une espèce d’exemple mais qui, cette année, est un peu comme un caillou dans la chaussure. Tout ce qui se passe cette année est vu par le prisme de la saison passée. Tout ce qui se passe mal cette année se passait bien l’année dernière. Ça suscite pas mal d’interrogations. Moi, je ne remets pas en cause le travail de Julien Stéphan, bien au contraire. Les choses vont finir par tourner. C’est sûr qu’il a moins d’ambition dans le jeu qu’il n’en avait l’année dernière. Ça peut s’expliquer par la très grande qualité des pistons qu’on avait, qui apportaient énormément de danger et de solutions offensives. Là, on est resté dans ce système en 3-5-2 mais les pistons apportent moins, les milieux ont moins d’impact et sont moins efficaces. On a l’espoir que certains joueurs retrouvent leur forme, comme Sanjin Prcic. Il était beaucoup recherché, trouvait des brèches, illuminait le jeu de sa classe. Là, il se cherche. En tout cas, je pense que Julien Stéphan n’est pas remis en cause et je ne pense pas qu’il finisse par valser."

Comment vois-tu le TFC cette saison ?
"J’ai vu deux ou trois matchs et j’ai trouvé ça assez audacieux dans le jeu, c’était très porté vers l’avant. C’est un peu cliché, mais on sent l’insouciance du promu. Après, c’est un promu sur le papier, mais Toulouse est une place forte du football français, que je suis très content de revoir en Ligue 1. Une équipe comme ça, un club comme ça, une ville comme ça n’ont rien à faire en Ligue 2. Je sais que vous avez de bons jeunes. Van den Boomen, évidemment, est très intéressant. Je n’ai pas vu grand-chose de Toulouse, mais ça m’a l’air assez solide et ça devrait tenir et se maintenir cette année."

Un pronostic pour le match de dimanche ? Et pour le classement des deux clubs ?
"Je pense qu’on va faire match nul. Je vois un match très ouvert. Toulouse a l’habitude de pas mal marquer à domicile. Nous, on a une défense relativement friable mais nos attaquants plantent des buts. Je dirais 2-2. Quant au classement, si on finit 12e cette année, ça m’ira très bien. Je souhaite au TFC de finir hors de la charrette."

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