L'interview de Philippe Montanier : Reims, Rodez, trop de buts encaissés, Suazo et Dallinga

Souvent, on a l'impression que ce sont jamais les mêmes matchs contre le même adversaire, surtout ce que sont deux compétitions différentes. Reims a de la qualité et, sauf contre nous en Coupe de France, ils sont sur une série incroyable d'invincibilité. On s'attend à un match pas simple. Un avantage psychologique ? Non, au contraire, Reims voudra remporter cette troisième manche, surtout à domicile.

C'est un joueur prêté par Arsenal et il y retournera. Il a de la vitesse, de la puissance, de l'habilité technique. Il cumule beaucoup de qualités. Ses performances en Ligue 1 sont de très très haut-niveau. C'est un joueur qui est appelé à jouer dans de grands clubs. Comme contre toutes les équipes, on a préparé ça avec des vidéos pour tous les joueurs clé adverses.

Il ne lui faut pas beaucoup d'occasions pour marquer. On savait que c'était sa qualité première. Ce qui est intéressant, c'est qu'il progresse sur le plan collectif, qu'il garde mieux les ballons, qu'il prend plus les espaces. Il progresse bien et dans le bon sens. L'équipe sert mieux ses qualités et lui se trouve aussi.

Les buts qu'on encaisse ne reflètent pas notre qualité défensive. Contre l'OM, on a concédé beaucoup moins d'occasions à l'intérieur de la surface qu'eux. On perd surtout sur coups de pied arrêtés, et encore sur les seconds ballons. Je ne trouve pas qu'on prenne tant de buts que ça... Deux à Paris, ce n'est pas infamant. On a plutôt bien défendu au Parc. On défend plutôt bien, je ne trouve pas qu'on soit déséquilibré. C'est parfois une question de concentration. La semaine dernière, le troisième but, c'est une erreur de relance que l'on paye cash. C'est plus dans ce domaine que l'on doit progresser, les pertes de balle en zone défensive.

C'est un joueur très expérimenté, qui a joué de grandes compétitions dans un top club sud-américain. Il est international chilien. On savait que les qualités étaient là. L'interrogation était son adaptation à une nouvelle culture, une nouvelle langue, un nouveau football, une nouvelle équipe. Il faut avouer que ça a été la bonne surprise sur tout ça, que ce soit sur le terrain, mais aussi humainement où il a vite été apprécié de ses coéquipiers. Comme Mikkel Desler, ils ont une énergie positive. Sportivement, il est assez complet, il attaque et défend bien, il a une agressivité naturelle comme tous les Chiliens. Il doit encore améliorer son jeu défensif où il est parfois pressé et se laisse emporter par son élan. Il doit avoir un peu plus de maîtrise dans ce sens-là. Et à l'image de son centre pour Ado Onaiwu contre l'OM, il doit encore délivrer un peu plus de passes décisives.

On se désintéresse du match de Rodez. Pas par manque de respect, car le RAF a fait des exploits en Coupe, mais on a du mal à se projeter sur ça avec ce match de Reims qui nous obsède quand même, surtout après avoir perdu contre l'OM. On n'a pas trop la tête à la Coupe aujourd'hui et l'équipe la plus compétitive sera alignée à Reims. Gérer une semaine à trois matchs n'est pas compliqué pour moi aujourd'hui, ça l'était plus en janvier quand on a enchaîné deux semaines comme ça.