"Les joueurs de Lannion ont explosé de joie lors du tirage au sort"
Avant le déplacement du TFC à Guingamp en Coupe de France pour affronter Lannion ce dimanche (18h, beIN Sports 5), la rédaction du site LesViolets.Com a interrogé Steven Couzigou, qui a joué pendant huit ans au Lannion FC et écrit aujourd'hui pour le journal Côté Quimper.
Peux-tu nous dire quelques mots sur le club de Lannion ? L’accession au National 2 est-elle un objectif ?
"Le Lannion FC est né au début des années 2000 de la fusion entre le Stade Lannionnais et l’US Lannion. C’est un club qui a toujours voulu se montrer ambitieux. Peu avant 2010, il s’est doté d’un nouveau stade et d’une pelouse synthétique. À l’école de foot, les entraîneurs nous ont toujours poussés à pratiquer un jeu avec peu de touches de balle, au sol, où le ballon devait circuler rapidement. Le Lannion FC a souvent oscillé entre la N3 et la R1.
Par contre, il n’y a jamais eu une ferveur exceptionnelle. Le public est assez âgé. Et puis, à moins de 40 kilomètres, il y a Guingamp, le club pro du département. Sont passés par Lannion : Pierre-Yves André, Yannick Baret, Nicolas Laspalles (buteur contre Nice en finale au Parc en 1997), Kevin Bodin (vainqueur de la Coupe en 2009)…
L’objectif est essentiellement de stabiliser le club en N3. L’écart de niveau avec la N2 est conséquent."
Après un début de saison difficile, le Lannion FC vient d’enchaîner quatre victoires de rang. Tu penses que ce match de coupe contre Toulouse a pu faire naître une dynamique au sein du groupe ?
"Oui. Depuis le 3ème tour, l’équipe s’est toujours déplacée. Elle a su faire respecter la hiérarchie sans trembler contre une équipe de D1 (0-5), deux équipes de R3 (0-4 et 1-5), une équipe de R2 (0-6), une équipe de R1 (0-0, 6-7 aux tirs au but). Elle a réalisé un exploit à Châteaubriant (N2) là aussi aux tirs au but."
Faut-il s’attendre à un bloc très bas de votre côté ?
"Le coach lannionnais a souligné qu’il ne s’adapte jamais à l’adversaire. Son adjoint a appuyé son propos en disant qu’ils n’ont pas vocation à mettre le bus. Ils veulent que les joueurs mettent de l’impact tout de suite et ne soient pas spectateurs. En Coupe de France, il faut être acteur pour créer l’exploit."
Les Lannionnais sont-ils satisfaits de ce tirage ? On sait que les clubs amateurs espèrent souvent tomber sur le plus gros morceau possible en Coupe de France.
"C’est la première fois que Lannion va affronter une équipe de Ligue 1. Ils ont explosé de joie lors du tirage au sort. Par le passé, il y a eu des matchs contre Caen (2002), Guingamp (2006) et Brest (2008). Trois défaites. Ça faisait quelques années que les Lannionnais attendaient un parcours tel que celui de cette saison pour vibrer encore un peu plus."
Sens-tu un engouement fort autour de cette rencontre dans la ville ?
"Je n’ai pas senti d’engouement particulier. Comme je l’ai dit précédemment, il n’y a pas de ferveur particulière autour de Lannion. La saison dernière, le LFC a affronté Perros (R2). C’est à moins de 15 kilomètres. L’ambiance était exceptionnelle du côté de Perros, qui était d'ailleurs passé. À Roudourou, 5 000 personnes sont attendues. C’est une affluence décevante, je trouve."
As-tu suivi la saison du TFC en Ligue 1 ?
"J’ai suivi Toulouse. Une équipe séduisante l’an passé en Ligue 2. J’ai souvenir d’une double confrontation assez remarquable contre Guingamp. Forcément, j’étais curieux de voir ce que ça allait donner en L1. Le début de saison a démarré sur les chapeaux de roue. Puis vous êtes rentrés dans le rang. Mais je vois Toulouse se maintenir sans trembler."
Un pronostic pour le match de ce dimanche ?
"Je vois un match nul, mais avec des buts des deux côtés. Lannion et Toulouse sont deux équipes qui aiment jouer au ballon. Ça va être un match agréable à suivre. Côté Lannion, l’attaquant Karim Achahbar (passé en pro à Guingamp et ex-coéquipier d’Hakimi en sélection marocaine U23) est un véritable poison. Et si tirs au but il y a, le gardien remplaçant est prêt à démontrer son aisance dans cet exercice. C’est déjà arrivé deux fois cette saison !"
