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©mj_photographieeLa Lettre du Violet : "Alors… Peut-être…"

La rédaction du site LesViolets.Com souhaite absolument vous donner la parole. Au quotidien, nous vous proposons de publier VOS articles en Une du site dans notre rubrique "La Lettre du Violet". Voici une nouvelle lettre, signée Yohan de Toulouse :

"Alors… Peut-être…

Que celui qui ne se soit pas réjoui du penalty raté de Balerdi me jette la première pierre. Déjà, parce que le retour de bâton est réjouissant pour des Marseillais qui ne se sont pas privés de bomber le torse - sans qu’on ne comprenne trop le pourquoi du comment – depuis leur victoire en championnat. Mais, surtout, parce que l’OM avançait comme le grand favori de cette Coupe de France après son succès face au PSG. Son élimination ouvre le tableau. Tout comme celle des Lensois quelques heures auparavant face à Nantes. Il n’y a plus d’équipe du Top 8 de notre championnat en lice. Lyon, de par son nom et son regain de forme, apparaît peut-être comme celui qui semble être légèrement au-dessus du lot et encore. Nantes, tenant du titre, connaît la recette et son équipe est taillée pour ses exploits de coupe. Annecy vient de prouver qu’il était capable de grand coup même si ses trois dernières qualifications se sont toutes décidées lors de la fameuse « loterie » des tirs aux buts (coucou Valentin Rongier).

Puis vient le TFC. Qui rejoint, seulement, sa cinquième demi-finale de Coupe de France de son histoire. Sa première depuis 2009 et son raté face à Guingamp. J’étais trop jeune pour m’en souvenir et nous devons être des milliers à être dans mon cas. Parce que les jeunes toulousains se sont mis à supporter ce TFC ces derniers mois et dernières années. Alors, forcément, après la démonstration face à Rodez et cette claque infligée à nos voisins occitans, on se met à rêver. Et nous ne cachons pas. Sur le papier, les quatre équipes se valent – Annecy semble néanmoins en retrait – et les Violets ne doivent pas avoir peur. Parce que sur la qualité de football pratiqué par les qualifiés, l’équipe de Montanier semble être celle qui possède le plus de certitude.

Qui aurait cru il y a trois ans que le Stadium afficherait guichets fermés pour un quart de finale de Coupe de France face à Rodez un mercredi à 18h45 ? Pas grand monde si vous voulez mon avis. Symbole de la renaissance de ce club et de l’amour que lui portent ses supporters. Après l’échec de Rumilly Vallières il y a deux ans, les Toulousains ne se sont pas ratés et ont fait respecter la logique face au RAF après une première mi-temps exceptionnelle. Une première mi-temps qui doit donner des sueurs froides aux supporters des autres équipes et qui voient en le TFC un gros outsider. Ce tableau de la Coupe de France 2022-2023 est l’un des plus ouverts de ces 30 dernières années. Alors, pourquoi ne pas rêver ?

Qu’est-ce que ce TFC possède en moins que Nantes et Lyon ? Le palmarès forcément me répondrez-vous. L’expérience des matchs qui comptent également. Aucun de nos joueurs n’a jamais dû fouler ce Stade de France quand ils sont nombreux dans les rangs lyonnais et nantais. Mais un palmarès ne fait pas un match. Encore moins le nom d’un club mis à part quand on s’appelle le Real Madrid. Le TFC a le droit d’y croire car il s’en est donné les moyens. En jouant cette compétition à fond, en respectant des adversaires qui lui étaient inférieurs et en proposant un jeu léché comme le fait Montanier depuis qu’il est arrivé à la tête de ce club.

Forcément, cette date du 29 avril est dans toutes les têtes. Tout comme l’air du chant « On va gagner la Coupe de France » qui résonne désormais depuis de longues semaines dans les travées du Stadium et qui hérisse les poils. Certains ont déjà réservé leur week-end et c’est normal ! Les occasions de rêver ont été trop peu nombreuses ces deux dernières décennies pour en vouloir à ceux qui se voient déjà au SDF. Soyons fiers. Ayons confiance en nos joueurs. Ceux-là même qui clament leur amour pour la ville et pour qui c’est peut-être, voire sûrement, la dernière saison au TFC. Parce que nous aurions tort de ne pas nous enflammer. Parce que le TFC est à 90 minutes d’une finale au Stade de France. Parce que le TFC est à 180 minutes de retrouver l’Europe. Parce que le peuple violet veut embraser la capitale et y mettre le feu après des années de tristesse, d'échec et de désarroi. Comme l’a hurlé Patrick Montel il y a des années sur la folle remontée de Floria Gueï : Alors… Peut-être…"

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