La Lettre du Violet : “Accrocher les Lens, Monaco, Rennes… c’est faisable ! On peut y arriver !”
La rédaction du site LesViolets.Com souhaite absolument vous donner la parole. Au quotidien, nous vous proposons de publier VOS articles en Une du site dans notre rubrique "La Lettre du Violet". Voici une nouvelle lettre, signée Casimir :
C’est une saison particulière. La saison de tous les dangers et la saison de tous les espoirs. Celle où on remonte, plein de rêves dans les yeux des supporters et celle, surtout, où on doit tout faire pour ne pas redescendre.
La saison dernière, le TFC nous a émerveillé. Certainement aussi parce que notre niveau était bien supérieur aux équipes que l’on affrontait, et qu’on pouvait développer un jeu qui permettait certaines largesses défensives, toujours rattrapées par un but supplémentaire.
Forcément, cette saison, face à de meilleures défenses, c’est plus compliqué. On pêche devant, la plupart du temps. On a du mal à s’affirmer, et en ressort l’impression que nos différents attaquants sont timides, peureux à l’idée de perdre la balle en allant au duel, de ne pas avoir tenté la bonne passe ou le bon tir. Sauf que ça donne des séquences de passes parfois certes très belles, et parfois interminables où on attend simplement que quelqu’un prenne ses responsabilités. On manque de tranchant, et ce qu’on propose est finalement assez stéréotypé.
J’ai comme l’impression qu’on a une image de nous-même. L’image d’un club de mi-tableau. Qui va se maintenir, peut-être, mais qui pourrait faire beaucoup mieux. Qui met de la fougue, mais qui est toujours rattrapé par ses émotions. C’était le cas par exemple avec la différence de niveau entre la première et la seconde mi-temps à La Beaujoire en début de saison. C’est encore le cas au Roazhon Park, où on encaisse un deuxième but dans les fameuses « cinq minutes » qui suivent le but, où l’on sait pertinemment que c’est justement là qu’il faut avoir un surplus d’attention.
Les problèmes sont nombreux dans cette équipe (pas de profondeur de banc, des latéraux parfois limités, un manque cruel de réalisme), mais c’est normal ! C’est une année de montée, avec un budget restreint, et des investisseurs et un président qui semblent passer une consigne claire : d’abord, on stabilise le club financièrement, et ensuite, on verra pour filer quelques ronds, histoire d’avoir une équipe plus compétitive, pourquoi pas pour se qualifier en Europe.
Mais ce qui manque pour l’instant pour surmonter ces problèmes, c’est avant tout le panache. Le fait de ne plus se cacher. En gros, un petit brin de mental supplémentaire qui ferait en sorte qu’on ne soit plus si prévisible dans nos résultats. Parce que comment expliquer qu’on puisse proposer un football aussi attractif dans l’animation, et en même temps rester tellement dans le rang ? Tous les matchs où on doit logiquement prendre des points, on le fait. Tous les matchs où on doit logiquement perdre, on perd. C’est ça la réalité, et c’est ce cap qu’on doit réussir à passer. Accrocher les Lens, Monaco, Rennes… c’est faisable ! On peut y arriver ! On est tout le temps si près…Continuons de performer contre les équipes qui sont derrière nous, et essayons de s’ajuster pour les « gros » matchs. Histoire que nous ne soyons plus simplement l’équipe de plus, celle dont on dit « Toulouse aussi, ils ont un beau jeu », mais qu’on puisse être chiant à jouer pour tous les gros. Parce que mentalement aussi, on est là, dans une autre dynamique.
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