Un joueur du TFC dans l'équipe-type du mois de septembre
À la découverte de Fares Chaibi, le plus Lyonnais des Toulousains

C'est la sensation de ce début de saison. Fares Chaibi est devenu le plus jeune joueur du TFC à avoir été décisif lors de trois matchs de Ligue 1 consécutifs (2 buts et 2 passes décisives). Le Pitchoun sera encore titulaire au Parc OL ce vendredi soir. Une rencontre très particulière pour lui. Itinéraire.

Sur les traces de Benzema

L'histoire de Fares Chaibi commence le 28 novembre 2002 lorsqu'il pousse son premier cri à Bron Terraillon. Cette commune populaire du Grand Lyon est connue pour avoir vu grandir Karim Benzema. C'est donc logiquement que Chaibi commence sa carrière à l'AS Bron dès 6 ans puis au FC Lyon à partir des moins de 15 ans. C'est à ce moment-là que tout va s'accélérer puisqu'il a fait partie de la génération qui a atteint les quarts de finale du championnat de France U17 en 2019, un exploit pour un club amateur. La plupart des formations françaises le recalent. C'est à Toulouse que Chaibi a décidé de tenter sa chance pour atteindre le plus haut-niveau. Une première consécration pour celui qu'on aimait appeler "le nouvel Aouar" en Rhône-Alpes il y a quelques années.

Des hauts et des bas

Si Chaibi parvient à réussir sa première année toulousaine, une première déception existera avec une élimination prématurée en Coupe Gambardella contre Merignac, quelques jours avant le grand confinement. La période qui suivra sera compliquée pour lui entre championnat annulé, blessure au genou, covid et fracture à la clavicule. Il en profite, avec le staff du centre de formation, pour parfaire sa diététique. C'est le métier qui rentrait à l'époque. Le TFC lui a néanmoins fait confiance en lui faisant signer un premier contrat professionnel.

Il en a encore sous le pied

Alors qu'aujourd'hui il n'est pas rare de voir des footballeurs de 13 ou 14 ans être repérés par de grands clubs, Chaibi a dû attendre ses 16 ans pour passer des essais. Le milieu de terrain sait qu'il revient de loin et s'appuie sur un sacré mental. Son frère, Ilyes Chaïbi, qui a joué à l'AC Ajaccio, Monaco, ou encore récemment à Thonon Evian, et son père jouent un rôle majeur dans la carrière de Fares. Zidane et Messi font partie de ses modèles.

Joueur complet, puissant, capable d'attaquer, de défendre ou encore de frapper fort, Chaibi est également un bon tireur de coup de pied arrêté. Le Stadium ne l'a pas encore vu - statut de Branco van den Boomen oblige - mais il a déjà marqué de nombreux coups francs directs dans sa jeunesse. Autre preuve : c'est Chaibi qui a été passeur décisif sur corner pour le premier but d'Aboukhlal en juillet lors de la rencontre amicale contre la Real Sociedad (1-0).

Sur le terrain, sa polyvalence est un vrai atout. Si Philippe Montanier l'utilise régulièrement en attaque, que ce soit dans l'axe ou sur un côté, c'est surtout au poste de numéro 8 qu'il a joué dans sa jeune carrière, tout en ayant déjà été testé en 6, en 10 et sur une aile. Désormais, Chaibi doit garder la tête sur les épaules pour relever les nouveaux défis qu'il l'attendent. À seulement 19 ans, il s'offre déjà la possibilité de s'imposer en Ligue 1. Viendra ensuite le choix de sa sélection, il se dit que l'Algérie lui fait les yeux doux, et de rêver. Supporter du Barça, il se voyait revêtir le maillot blaugrana lorsqu'il était enfant.

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